Y-a-t-il Papa dans la papaye ? de Delphine Chedru (Seuil) confirme son succès. L’occasion de mettre en évidence la distinction entre les mots et ce qu’ils désignent, et de préciser encore que l’écrit code le langage. Comme les élèves de Rozenn à St Brice , on pourra continuer à inventer des jeux de mots, à l’oral et à l’écrit.
Marabout et bout de sorcière, Véronique Massenot et Muriel Kerba (Les petits Gautiers), encore des jeux de mots pour un album que les élèves de section de grands ont adoré découvrir : petites bulles, pancartes, flèches …petits textes dans le texte, une autre façon d’entrer dans un livre.
Les sciences naturelles de Tatsu Nagata : le crocodile (Seuil). Succès inégal de la suite de cette série « Les sciences naturelles », qui présente des documentaires à la manière d’histoires de fiction. Le crocodile a remporté un succès à St Brice en Coglès, Le manchot n’a pas plu à St Hilaire des landes…Le site de Tatsu Nagata propose de nombreuses illustrations de sa passion pour les animaux , notamment des haïkus et des affiches qui peuvent être de bons supports d’oral et d’écrit en classe.
Mon premier chantier, Alain Crozon (Seuil) Cette mise en scène d’une famille d’engins de chantier a beaucoup plu aux élèves de grande section et CP de St Hilaire. Etonnamment , les enfants se sont identifiés à la petite pelleteuse accompagnant ses parents sur un chantier, à ses expériences et à ses aventures. Un élève relate même l’histoire en parlant d’une petite fille, persuadé , après coup, qu’on parle d’histoires d’êtres humains.
Le petit cordonnier de Venise, Pascal Lemaître (Pastel). Canaux ponts et ruelles comme décors de cette belle histoire qui a séduit les élèves de St Hilaire. Une bonne situation de débat lorsque le petit cordonnier trouve les mots « A l’aide » écrits sur la semelle d’une grande chaussure . Qu’est-ce que cela veut dire ? Peut-il oublier qu’il a lu ce message ? Que faire ? Le petit cordonnier choisit d’agir et de se compliquer la vie. « On a aimé l’histoire et les couleurs » signalent les élèves, une bonne proposition que cet album dont les tons sépia et les décors somptueux changent des environnements souvent proposés aux enfants .
On rentre à la maison, Olivier Jeffers (Kaléidoscope). La rencontre improbable entre un petit garçon et un martien, loin des histoires de vie quotidienne. Les élèves de GS/CP de St Hilaire ont aimé cette épopée du petit héros aux commandes de son avion qui se pose sur un croissant de lune. Rencontres improbables, peurs partagées, rebondissements et fin heureuse ; des illustrations riches de nombreux détails minuscules et des situations propres à la rêverie.
Les mots maléfiques, Audren et Laurie Karp (Mouche), ce petit roman de 43 pages convenant aux lecteurs autonomes a enthousiasmé Marylène et ses élèves de CE1.
Comment parler de la maladie, de la mort, de la peur avec délicatesse à des enfants ? C’est ce qu’Audren parvient à faire avec talent. Matéo a rayé de sa vie les mots contenant la syllabe « ma » depuis que sa maman est tombée malade un mardi. Fini la marche, les marshmallows… il change de nom et se fait appeler Harry, tentant d’organiser un monde sans « ma ». Jusqu’au jour où arrive à l’école un hamster nommé Marcel et une certaine Marie-Maëlle Martinez. Celle-ci va confier un secret à Matéo, grâce à son amitié, il va reprendre confiance en la vie …et l’histoire finit bien , avec le retour de la maman à la maison. Les CE1 ont spécialement aimé « …quand il hésite à parler, quand il s’oblige à ne pas faire certaines choses. On trouve qu’il y a beaucoup de texte , mais c’est bien ! »
Pour la maîtresse : « Ce texte est émouvant , plein de tact, et riche de pistes pédagogiques pour la production d’écrits. »
L’arbre, Marc Daniau (Seuil), ce grand album convient très bien à la présentation en classe, les CE1 de St Marc le Blanc ont adoré l’histoire poétique et passionnante, la beauté des illustrations, les couleurs vives « Quand l’arbre vole, ce n’est pas vrai, mais ça nous plaît. » Une bonne base de départ pour un travail en arts plastiques ou en sciences, et une porte ouverte sur l’imaginaire.
La saucisse partie , Allan Ahlberg et Bruce Ingmann (Gallimard). Nonsense et fantaisie pour ce petit déjeuner anglo saxon qui tourne au délire : tables et chaises se promènent, parlent , suivent une saucisse dans la rue …ambiance de dessin animé, couleurs fraîches et claires pour un album original.
Parce que c’est la diversité qui fait la richesse de la littérature et l’intérêt d’une culture ouverte.
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