Lire c'est partir: les élèves libraires

Dans les écoles des Bleuets (Fougères)et Jacques Prévert (St Brice en Coglès) les enfants se sont transformés en libraires le temps d'une vente de livres neufs à prix réduits. Les enseignants d'Antrain et St Etienne en Coglès ont participé à ce projet de l'association l'Echo Lié en préparant avec leurs élèves affiches et argumentaires pour les titres proposés.La vente de livres s'est tenue aussi sur le terrain des voyageurs de Fougères.
Grâce à l'éditeur social Lire c'est partir (cliquer le titre de l'article pour en savoir plus), les familles et les collectivités peuvent acquérir des livres neufs à 0,75 euros.

Un conseil de lecture des CM de Louvigné du désert

Les CM1/Cm2 de Louvigné du Désert se spécialisent cette année dans le chat, ils reprennent leurs présentations d'ouvrages en commençant par un album accessible dès la maternelle qu'ils ont analysé en classe: Le chaton ensorcelé, d'Alex Sanders (L'école des loisirs)

L'auteur: Alex Sanders
Né le 18 août 1964 dans les Pyrénées Orientales, il est en même temps auteur et illustrateur. Il se consacre aux livres pour les enfants, sous les encouragements de Philipe Corentin. Ses thèmes préférés sont le chat, la naissance, les nouveaux bébés, les rois et les reines, les sorciers ... Après avoir suivi des études de cinéma, il vit et travaille aujourd’hui à Paris dans le 10ème arrondissement.

Philipe Corentin est un autre auteur qui a encouragé Alex Sanders.

RESUME
Un jour, une apprentie sorcière fit ingurgiter une potion à un chat qui, aussitôt après, s’enfuit. Il se retrouva adopté par un roi et une reine qui lui donnèrent à manger.
Le lendemain, la reine s’aperçut qu’il avait énormément grandi. Au bout de quelques jours, il devint énorme. Le roi décida d’arrêter de le nourrir. Mais un jour, il mangea un garde et il trouva cela tellement bon qu’il les mangea tous ! Bientôt, il ne resta plus que le roi et la reine. La sorcière arriva et leur donna une formule pour les sauver. Le couple royal appliqua la formule et le chat devint ...

LES PERSONNAGES:
Le chat
Il s’appelle Petit-Prince.
Au début de l’histoire, il est mignon.
Le chat a les yeux verts et il est tout blanc.
Petit-Prince a un nez et des coussinets roses.
Le « chat ensorcelé » a de grandes dents, une grande queue, des petites pattes et de grandes griffes.
Il a des oreilles pointues et beaucoup de poils.
Sur une des illustrations, on le voit dormir d’un œil car il surveille le roi et la reine.
Ce chat a du caractère, il se prend pour un roi. Au fil de l’histoire, il se met à grossir et à faire des tas de bêtises.
A la fin, il se transforme.


Le roi et la reine
Ces souverains paraissent très gentils.
Le roi et la reine ont des sentiments pour le chat car ils l’accueillent et le nourrissent.
Ils ont un château, des serviteurs, des gardes et beaucoup de personnel à leur disposition ...
Quand ils sont attaqués par le chat, ils sont prêts à tout sacrifier pour se sauver.
Malgré tout, ils ont le courage d’affronter le terrible animal.


La sorcière
La sorcière a un nez crochu et le visage rose mais elle n’a pas l’air méchant.
Nous pensons qu’elle voulait faire grossir le chat en lui donnant une potion pour ses expériences.
Seulement, le chat disparaît et fait des bêtises : cela se répand jusqu’à la maison de la sorcière.
Cette jeune étourdie se sent coupable et reconnaît ses torts.
Elle n’est intéressée ni par l’argent ni par le pouvoir et cherche une solution à son problème.

UNE AUTRE FIN A L HISTOIRE
…Et ils lui préparèrent un délicieux biberon de lait.
Ils l’appelèrent Grand Prince. Il grandit et partit au lointain pays des mystères. Là, il trouva une princesse qui s’appelait Aurélie avec laquelle il se maria. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.


AVIS SUR LE LIVRE
Nous avons bien aimé car le chat était rigolo quand il mangeait les soldats. La solution de la sorcière pour faire disparaître le chat nous a surpris.
Les illustrations étaient étonnantes : c’est drôle parce que le chat est tout petit et le lendemain il a grossi.
Voilà ce qui est amusant avec ce chat, c’est qu’il grandit très rapidement.

Propositions pour le cycle 2

Le 17 décembre le groupe de travail: écrire sur la littérature au cycle 2 se réunira à l'école des Bleuets, petit aperçu de la bibliographie proposée, j'attends les suggestions des participants:

Un amour sur mesure, Roland Fuentès et Marjorie Pourchet (ill), Nathan poche:29 pages et de tendres illustrations pour cette histoire d'amour (qui finit bien) entre un géant minuscule et une naine immense. Une bonne base de réflexion sur la différence, sur l'acceptation de soi et des autres aussi.

Le pyjama de Tibi, Zidrou et Frédéric Rébéna(ill), Nathan poche: Tibi vit en Afrique et son papa travaille en France, autant dire qu'il ne le voit pas souvent. Tibi sa mère et ses frères partagent la vie de tous les jours, les repas et les habits. Le pyjama avec l'hélicoptère a déjà été porté par ses frères Moussa, Won et Kessy lorsque Tibi en hérite. Mais il se passe des choses bizarres quand on rêve dans ce pyjama ...Une histoire délicate sur l'absence du père qui touchera certains élèves.

Deux contes chez Nathan poche: La petite buveuse de couleurs, Erice Sanvoisin et Olivier Latyk, et Cheval de roi d'Anne-Sophie Silvestre et Benoît Perroud.Les références du premier sont l'histoire de Dracula, celles du deuxième la légende de Bucéophale, à voir...

Trois mini Syros de la série Paroles de Conteurs : Le grain de riz et Les quatre loups d'Alain Gaussel, des histoires qui me semblent épatantes. Pas d'illustration si ce n'est les gravures de couverture, il faudra donc s'appuyer sur le pouvoir d'évocation d'un texte à la typographie irrégulière, évoquant parfois le calligramme.Dans le même série, La soupe au caillou de Michel Hindenoch, un conte de la tradition à décliner sous plusieurs formes (je pense par exemple à Anais Vaugelade)

Une variation à partir de contes traditionnels: La très sérieuse couronne de Princesse Mortadelle , Didier Lévy et Nathalie Dieterlé (Nathan mes p'tites histoires): un roi une reine et une princesse modernes, dessinés à la plume , choisissent d'abandonner la couronne pour la coiffe de nuages. Une typographie bien adaptée au cycle 2, à tester

Peau d'Ane , Perrault et Gwen Keraval (ill), le texte un peu difficile peut être abordé avec de l'aide (reformulation , lecture magistrale...) pour aborder ce classique dans une collection élégante et peu encombrante (Les petits cailloux, Nathan). Un récapitulatif des illustrations à la fin permet de revisiter l'histoire.
Dans la même collection, Le Vilain Petit Canard , HC Andersen et Fabrice Turrier (ill), là aussi on pourra s'approcher du texte initial servi par des illustrations modernes et colorées.

Quelques albums pour la fin:
Titi à Paris de Grégoire Solotareff (l'école des loisirs). Couleurs vanille-fraise pour cet album acidulé. Notre héroïne aux contours noirs et épais part à l'aventure vers la capitale et finit par se retrouver en campagne, nantie d'une nombreuse famille. Pour la vivacité du style et du trait de Grégoire Solotareff.

Elmer et l'arc-en-cielde David Mac Kee (Kaléidoscope), l'inoxydable éléphant multicolore nous revient encore une fois , mais cette histoire-là me semble être un bon cru. Vient de sortir également Elmer et le Gros Oiseau. Dans chaque classe, il y a un fan d'Elmer, et la série permet parfois d'entraîner dans les histoires les lecteurs amateurs de héros récurrents...

Tournicotte, de Magali Bonniol (l'école des loisirs), j'ai déjà dit tout le bien que je pense de cet album lumineux et graphique ...

Et pour les cycle 3:


Menaces dans la nuit, de Marc Villard, toujours dans la série des mini Syros, permettra de retrouver Ricky, le héros des doigts rouges (c'est plutôt pour les cycles 3, Allo Louvigné vous me recevez 5/5?)

Café Littéraire , le récit des CM2 de la Chattière

Nous nous sommes installés dans la salle,certains sur l'estrade,d'autres sur des chaises ;il y avait beaucoup de monde ! Vincent Cuvellier est arrivé , souriant , impressionné peut-être un peu stressé . Justine a fait les présentations et il nous a annoncé : « J'aime bien le chocolat ! » Plus sérieusement , il a répondu à toutes nos questions et maintenant on sait presque tout sur son métier d'auteur et un peu sur lui.

Il nous a un peu surpris en nous disant qu' « un livre ça ne sert à rien , c'est juste pour le plaisir de lire! »

Il nous a confié qu'il n'aimait pas l'école mais il a toujours aimé écrire. En écoutant les oiseaux dehors , il inventait des histoires. Son premier livre écrit à dix-sept ans s'appelait « La troisième vie », et lui a permis de remporter « le prix du jeune

écrivain. » Ses romans sont inspirés de son enfance : « Je n'étais pas un enfant sage ! »

La deuxième guerre mondiale est une période qui l'intrigue: « Je me demande ce que j'aurais fait en 1940 »

Il a écrit « La fugue » l'histoire de deux jeunes orphelins en juin 1940,et il prépare deux livres sur cette période: « l'histoire de Clara, une petite fille juive en 1942 »,et un livre sur la vie quotidienne des résistants.Pour lui « c'est une très grande chance de vivre dans un pays en paix »

Il écrit des albums ,des bandes dessinées ,des romans pour les adultes et pour les jeunes. Il aime écrire pour les enfants parce-qu' il peut écrire sans contrainte . Il aime bien faire parler ses personnages et il imagine leur voix , comme celle de « Jean-Débile Monchon », un garçon qui réunit tous les défauts des enfants qu'il a connus .

Il trouve l'inspiration « là,là,là...partout... en marchant ... » C'est sur un carnet qu'il rédige ses textes puis sur l'ordinateur . « J'écris en cohabitation : je partage mon bureau avec mon bébé ! » Vincent Cuvellier estime qu'il a de la chance de faire ce métier .

Il était très content de notre rencontre et il aimerait bien recommencer .

Le travail des CE2 des Bleuets: collages et écriture

Les élèves de CE2 de l'école des Bleuets ont inventé des collages à partir d'illustrations d'albums, ensuite ils ont écrit ce que leur évoquent les paysages obtenus :


En Italie, quand il y avait la guerre, tous les villageois venaient au château.
Maxime

Le bateau a coulé le matin à 6 heures. La reine a dit : « Qui c’est ? » et les oiseaux ont parlé.
Cynthia

Dans un village Théo et Paul sont invités le soir chez les voisins. Ils partent à 20h30. À 20h30 ils sont arrivés ce sont des magiciens ! « Bonjour Luc et Louna ! »
Hugo

Au pôle Nord un bateau coule un soir de calme plat. C’est à cause du monstre.
Matthieu

Dans le château du roi Pétaradi, l’ogre a des prisonniers.
Le jour où le maximonstre arriva il trouva une pierre molle et mourut.
Khardiata

Dans la forêt des maximonstres y a-t-il un minimonstre ? Oui, il est sous les arbres. Et il s’appelle Max.
Thibault

Au Japon pendant la guerre avec les pouvoirs du démon. Ran et le démon vont au pays des merveilles.
Théo


La petite princesse était sur son balcon, elle entendit un bruit. Elle alla voir dehors. Elle ne vit rien, elle se retourna et l’ogre l’attrapa pour aller chez lui la manger.
Mélanie

Dans la salle de combat, ce jour-là, l’ogre est venu prendre le petit garçon.
Islam

Dans la montagne en couleurs, la chatte peut voir la montagne magique. Comment peut-elle retrouver le chemin ?
Abir

En Martinique, quand j’avais huit ans, le ciel a grondé, il y a eu un énorme papillon qui a montré la route à une jeune fille pour la mener à l’enchanteresse.
Jessy

En Algérie, un pays très très chaud, l’année de ses douze ans, Aladdin cherche une princesse. Il essaie de trouver la princesse en tapis volant ou avec son ami l’ours.
Louna

Sur la planète Terre, tous les jours, le monstre effrayant faisait peur à tout le monde avec une prise de karaté.
Kévin

Dans le château fort il y a une jolie princesse qui a peur du loup.
Océane

Au bord de la Mer Rouge, au Moyen-Âge, un ogre voulait se marier avec l’enfant qui se transforme en dragon.
Killian

Dans la forêt, dans la journée, le maximonstre fait peur aux autres en criant « Ouh ! ».
Valentin

Dans une région chinoise, dans la forêt, Max veut manger les gens qui passent.
Brice

Dans la forêt, le jour où on se déguise, Poucette se demande comment faire pour se marier.
Marion

Café littéraire: échos d'une rencontre

Alors ça y est, après les heures de préparation en classe avec Mme Prodhomme et de lecture , les CM2 ont rencontré Vincent Cuvellier. La salle du café littéraire était remplie, un public de tous âges était au rendez-vous, certains étaient venus de Rennes pour l'occasion.
Vincent Cuvellier bouge sans cesse, il est difficile à photographier: il est toujours flou . A l'école, il était au fond à droite , près de la fenêtre et du radiateur. Il s'ennuyait tout le temps, excepté pour les rédactions.("Moi aussi dit ma petite voisine, c'est ma place mais je travaille bien!"). Il a redoublé sa sixième et sa cinquième, il aime écrire, il aime marcher, il est allé à pied de Sarlat à Brest. Pendant la rencontre, il a lu un extrait de Jean-Débile Monchon et c'était drôle. Le rencontrer, c'est aussi se rendre compte que, même si c'est dur à l'école, on doit prendre confiance en soi pour faire des choses très personnelles. Tout le monde a droit à la lecture et à l'écriture.
Prochainement sur le blog, les CM2 publieront leur compte-rendu de cette rencontre avec un auteur qui sait les embarquer dans ses histoires et dont la voix reflète l'écriture.

Collecte de mots avant le café littéraire

Vincent Cuvellier a dit:
salut tout le monde.... alors comme ça, vous allez au café, à votre age? bon, littéraire, d'accord...
on pourra causer, alors, et même dire des gros mots, parce que moi, j'en écris, et en plus j'arrête pas d'en dire! d'ailleurs, j'ai une question à vous poser, vous pouvez commencer à réfléchir dessus:
"les gros mots, pourquoi ça existe? pourquoi on a pas assez juste avec les autres mots, les mots normaux? pourquoi un mot devient un jour un gros mot?"
Méditez, les enfants, les gosses, les gamins, les mioches, les marmots, les gônes, les minots, les Ti-Zef, les ketjes, en un mot: les mômes.

Les CM2 ont pris le stylo et le clavier pour répondre à Vincent Cuvellier:

A quoi servent les gros mots ?

A être méchant –quand on est énervé- ça part tout seul… Mais j’essaie de faire attention !
C’est le contraire des mots gentils. Ils se retiennent plus facilement que les beaux mots.
Plus on en dira, plus ils deviendront des mots ordinaires. C’est pas avec des gros mots qu’on va régler les problèmes.
Qui a inventé les gros mots ? « les adultes ». S’ils n’en disaient pas, on ne les connaîtrait pas !

Les mots rigolos : ouistiti, patapouf, zozo, cacahuète, cacatoès, zigoto, zinzin, foufou, boudin.
Les mots gentils : bonjour, câlinou, merci, bisou, charmant, chou, lapinou, p’tit bout, chaton, mimi, p’tit loup, ange, choupinet, amour, bébé, chéri, cœur.
Les mots méchants : vilain, méchant, affreux.
Les mots tristes : mort, accident, suicide, abandonné, cerceuil, pauvre, cimetière, chagrin, pleur, oubli, seul.
Les gros mots (à ne pas dire) : vachement = très ; co..ard = idiot ; m…de = mince ; ta g…le = tais-toi ; c’est ch…t = c’est énervant ; p..n = zut alors.
Les gros mots sont interdits à l’école !!

Café littéraire des CM2: Vincent Cuvellier

Les élèves de CM2 de l'école de la Chattière préparent le café littéraire qu'ils vont animer autour de l'auteur Vincent Cuvellier

Biographie de Vincent Cuvellier
Vincent Cuvellier est né à Brest en 1969. A l'école, il n'aimait que le français, surtout les rédactions. Il a quité l'école à seize ans et écrit son premier roman à dix-sept ans. Il a fait beaucoup de métiers: maquettiste, standardiste, vendeur et a suivi des cours de théâtre.
Il a écrit beaucoup de livres: romans et albums couronnés par de nombreux prix littéraires. Il vit à Nantes avec sa famille.

Ce que nous savons de l'oeuvre de Vincent Cuvellier
Les livres de Vincent Cuvellier sont drôles et parfois tristes . Dedans, il y a des gros mots. Je ne peux pas lire à haute voix: je ne dis pas de gros mots, mais je peux lire dans ma tête, ça ne me dérange pas.
Il y a aussi des mots familiers mais difficiles à comprendre ( comme les boches).
Mais les histoires sont super.

Ce que vous décrivez, c'est la différence entre ce qu'on dit et ce que l'on écrit: certaines phrases trouvent bien leur place dans un texte écrit, une poésie, une oeuvre littéraire, mais pas dans une conversation. C'est important de s'en rendre compte, l'écriture littéraire, c'est autre chose que simplement de la « parole écrite ». Sylvette

Les livres que nous avons lus:

La fugue
On a bien aimé, parce que c' est un roman d'aventures très bien: il est drôle mais il y a des mots compliqués,et des gros mots.

Vive la mariée
J'ai bien aimé, car c'est marrant et c'est bien.

La chauffeuse de bus
J'ai bien aimé, car au début de l'histoire il dit : « elle pue, elle est moche, elle a un gros pif ». Benjamin a peur de la chauffeuse de bus mais en fait elle est gentille.

On a bien aimé les livres de Vincent Cuvellier : La fugue , La chauffeuse de bus , Jean Débile Monchon et moi , Petit Barbare , Vive la mariée , Tu parles Charles , L'enfant qui grandissait parce qu'ils parlent de la vraie vie comme parlent les enfants, parfois avec des gros mots!

Résumé de « La fugue»
L'histoire se passe pendant la guerre 39-45 .
Deux enfants , Lucien et Maurice , orphelins , ne sont pas heureux .Quand ils se réveillent ,le 5 juin 1944 ,ils sont seuls dans l'orphelinat qui a été évacué .
Ils décident de partir à la recherche des résistants .Ils découvrent les joies de la
liberté ,et finissent par arriver sur une plage ... mais nous sommes le 6 juin 1944 !

Les personnages de l'histoire

Lucien : c'est un garçon d'une dizaine d'années, brun avec les yeux marron. Il vit dans un orphelinat en Normandie. Il est paresseux, curieux. Un jour de juin 1944,
il s'enfuit de l'orphelinat avec son copain Maurice ...
Maurice: c'est l'ami de Lucien, il a des cheveux roux et des yeux verts. Il est entêté
et courageux. C'est lui le « chef »
Bourrique: :c'est le surnom du surveillant de l'orphelinat. Il hurle tout le temps. Les enfants le détestent. Mais y aurait–il un rapport avec le commandant Félix ? C 'est aussi le nom du chien que les deux amis rencontrent sur leur chemin et qu'ils vont adopter.

Il faut savoir aussi que Mme Huvé est venue interroger les élèves et les photographier pendant qu'ils préparaient le café littéraire, son reportage va paraître dans la Chronique Républicaine jeudi.
Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous au Salon du Livre de Jeunesse à Fougères samedi 22 novembre à 17h.
Si vous êtes vraiment trop loin, rendez-vous les jours prochains sur ce blog ...

La littérature des enfants fait école

Le 15 novembre au théâtre du Vieux Colombier, quatre éditeurs invitaient celles et ceux qui s'y intéressent à réfléchir aux liens entre la littérature de jeunesse et l'école. Avec Christian Poslaniec dans le rôle de Martin-Réveil, une journée rondement menée dont on est reparti éclairé et renforcé dans la volonté de défendre l'accès du plus grand nombre à la littérature contemporaine et au livre. Quelques bribes:

Max Butlen (université de Cergy Pontoise, IUFM de Versailles): Il ne suffit pas de proposer de bons livres, le rapprochement spatial des livres n'abolit pas la distance à la culture et à l'écrit. Il importe de redéfinir les conditions du plaisir de lire qui relèvent à la fois de l'identification et du plaisir de la réflexion.

Claude Ponti: Lorsque j'écris pour les enfants, je ne me prive de rien comme sujet, mais on ne peut pas tout dire de la même façon aux adultes et aux enfants.

Pef: J'ai écrit Une si jolie poupée, Zappe la guerre ou Je m'appelle Adolphe pour que ça pète. Zappe la guerre existe parce que mon grand père est mort au front en pantalon rouge. Il y a des gens qui fabriquent des mines antipersonnelles cachées dans des jouets, on ne peut pas dire aux enfants que tout va bien, on ne peut pas dire qu'il y ait les enfants d'un côté et les adultes de l'autre.

Nadine Brun-Cosme : La question n'est pas de quoi l'on parle aux enfants, mais comment on en parle. Le mythe de l'enfance heureuse ne fonctionne pas, ce que nous écrivons doit donner de quoi tenir, rebondir.

François Place: L'écriture est du domaine de l'intime, les émotions de l'enfance y reviennent en puissance, elle entretient le goût du merveilleux, la porosité entre le réel et l'imaginaire ...l'auteur se retrouve aussi dans ce bonheur. On veut croire aux contes, on naît à nouveau à chaque livre. Chaque nouveau livre permet de dire que le monde est encore grand.

Pef : Je suis très ému par ce lieu, ce théâtre. Il y a cinquante ans, mon père travaillait au théâtre de la Ligue de l'Enseignement, le théâtre Récamier, tout près d'ici. Mon père s'est toujours battu pour l'éducation populaire, et cela a été mon école, tous ces pionniers de l'éducation populaire. Aujourd'hui on enlève 172 postes à la Ligue de l'Enseignement qui va disparaître du paysage. Le théâtre de papier que je construis avec mes livres , mon engagement , mon sens du rire, sont l'héritage des grandes ombres qui nous ont précédés.

Claude Ponti: A propos de la volonté de "donner de grands textes à étudier", il y a toujours un projet idéologique derrière un choix; le choix des parents de proposer à leurs enfants des textes conformes à leurs valeurs, le choix des enseignants de procurer à leurs élèves des textes qui les instruisent. Je m'inquiète de la volonté affichée de faire choisir les textes étudiés en classe par la représentation nationale.

Pef: J'ai toujours été ébloui par le fait qu'en train, le paysage s'arrête en même temps que le train. Je me demande aussi pourquoi les fenêtres ont des maisons...Un auteur ayant son propre ego utilise ses propres lego.

Claude Ponti: Je suis fils d'enseignant, et je sais que les enseignants transforment tout en matériel pédagogique: c'est leur nature, leur fonction, leur but, leur droit...je ne le leur dispute en aucun cas, que ce que je vois me plaise ou non. Il faut seulement que personne ne dise que j'écris des livres pédagogiques.

Nathalie Brisac et Claude Ponti: Un projet de musée des oeuvres d'enfants est en cours afin de conserver sur internet les oeuvre plastiques, chantées, dansées, théâtrales (...) des enfants qui tombent dans l'oubli ou passent carrément à la poubelle . Il s'agira d'un site internet pour l'organisation duquel nous aurons besoin de jurys et d'exposants, cela s'appellera Le Muse et on y trouvera une galerie d'oeuvres de Roland Topor.

Affaire à suivre ...

Des contes et de la science pour novembre

Pour un moment d'écoute en classe, trois à cinq minutes, les contes du jour et de la nuit sont téléchargeables sur le site de France Musique. Des contes de la tradition ou des histoires d'auteurs contemporains (celui du 10 novembre est écrit par une classe de CM2!) posés sur un environnement musical de grande qualité. Il conviendra de les caler à l'avance car les liens comprennent les programmations de France Musique; ils peuvent servir de support à des moments de calme en cycle 3. On pourrait envisager de demander aux élèves de dessiner pendant ces intermèdes calmes. Le lien

Les éditions du Sorbier rééditent Histoires comme ça de Rudyard Kipling illustrées par May Angeli. On ne présente plus ces histoires de commencements inventées par RK et souvent étudiées en cycle 3 ; cette version "gros livre"de 356 pages dont la mise en page , la typographie et les illustrations font un bel objet complètera les collections de livres de poches souvent présentes dans les classes. Les gravures sur bois de May Angeli restent modernes, elles pourront inspirer un travail de gravure et de superposition de couleurs en classe (gravure sur matériau friable comme le Depron)


On avait adoré dans les classes le livre des Miam gloup etc à propos de la digestion, Gallimard jeunesse publie Le livre des hic, snif, atchoum, boum-boum de Steve Alton, Nick Sharratt et Jo Moore. Cette fois , le pop up ingénieux et coloré sert l'étude des systèmes respiratoire et sanguin. Avec des insertions, des surprises, des segments de texte à la fois courts, imagés et scientifiquement corrects. On attend l'avis des classes, mais cela semble prometteur, de la section de grands au CM.


Revoici Magali Bonniol avec Tournicotte ( l'école des loisirs) , un album d'une quinzaine de pages dont le textes et les images constituent une unité cohérente, un univers complet. L'histoire est jolie et intéressante, elle évoque Pinocchio et quelques contes traditionnels tout en développant une forte originalité. J'ai beaucoup aimé le caractère moderne et coloré des illustrations. Cet album peut être présenté dès la moyenne section et proposé à la lecture en solo en cycle 2.

Nouveautés pour le comité de lecture

Arrivés aujourd'hui , ils sont disponibles au bureau pour les comités:

Monsieur Bout-de-bois de Julia Donaldson et Axel Scheffler (Gallimard jeunesse) : un album illustré par la dessinatrice du Gruffalo, une histoire conventionnelle qui permet de retrouver les codes et les indices des quatre saisons. Les aventures d'un bout de bois, de la moyenne section au CE1.

Elga et les jouets de bois, Claude Clément et Hélène Muller (Le Sorbier): un conte de la tradition venu de Sibérie qui résonne avec l'histoire de Cendrillon , odieuse marâtre et revanche de l'enfant maltraitée. Une fin heureuse sur les bords du fleuve Amour sans prince charmant mais avec une passerelle d'argent montant vers la lune...
Des illustrations au pastel, des teintes douces et de très beaux costumes, pour le cycle 3

L'entreprise, Alexia Delrieu et Sophie de Menthon, Clotilde Perrin ill. (Gallimard jeunesse): dans la série "Le monde d'aujourd'hui expliqué aux enfants, ce documentaire utilise la forme des questions/réponses pour clarifier la notion d'entreprise ; ce qu'on y fait, quelles formes elle revêt, ce qu'on peut faire dans un bureau , un atelier, ce que signifie être salarié. Avec quelques questions glissantes (Les "patrons" sont-ils gentils?), et quelques réponses délicates (Travailler est un choix, ce n'est pas obligatoire comme l'école; pourtant il faut gagner de l'argent pour vivre). Les questions de la retraite et du chômage sont évoquées, la fable de La Fontaine Le laboureur et ses enfants clôt le tout. Un ouvrage intéressant qui me semble pouvoir trouver sa place en
cycle 2.
Le site de l'illustratrice Clotilde Perrin vaut le détour et fourmille d'idées.

Chat caché ! de Ruth Brown (Gallimard jeunesse): la forme pop up au service d'illustrations pleines-pages très colorées pour cette histoire de deux souriceaux très british, Jo et Bo, vivant dans une demeure sinistre et poussiéreuse entourée de corbeaux. Pour la visite du manoir et la différence de points de vue entre les deux souriceaux, en cycle 2

Les chants de la lune noire d'Yves Bulteau (Seuil): voici le troisième tome de cette saga préhistorique . Elle a trouvé son lectorat dans quelques classes de CM2, j'attends les avis des élèves sur les nouvelles aventures de Feu hurleur et Fleur ciel.
Un commentaire d'Yves Bulteau à propos de son écriture copié sur le blog SAXAOUL:

"Pour moi, l'intérêt principal de ce livre réside effectivement dans le langage des hommes préhistoriques. Comment parlaient-ils? Que pensaient-ils? Il y a matière à réflexion... C'est un sujet original et une exemple de plus à donner à ceux (encore trop nombreux !) qui pensent que la littérature de jeunesse est de la sous-littérature, pauvre et sans intérêt."

Salon du livre à Fougères: des élèves acteurs de l'évènement

Les 21, 22, 23 novembre, la ville de Fougères (35) va accueillir son salon du Livre de Jeunesse.
Une soixantaine d'auteurs vont partir dans les écoles le jeudi et le vendredi à la rencontre des élèves de tout le pays avant de rencontrer le public le samedi et le dimanche.
Le président sera Georges Lemoine et l'invitée d'honneur Béatrice Alemagna (affiche).
Chacun devrait trouver son compte au menu des stands: Fabrication de marionnettes, Ecrire librement, Calligraphie arabe et latine, Maquillage, Page blanche, promenade en architecture, Le Moulin à paroles, Autour de la lettre, La BD avec GEGE, Spectacles LES FARFADAS, animations et spectacles gratuits, cafés littéraires, Expositions...L'entrée sera gratuite le vendredi et gratuite pour les moins de 18 ans . Le samedi et le dimanche elle coûtera 3 euros, avec une formule à 4 euros pour les deux jours.

Dans les classes , on prépare déjà cet évènement annuel. Les CM2 de l'école de la Chattière , et leur maîtresse Mme Prodhomme, travaillent sur le le café littéraire qu'ils vont animer autour de l'auteur Vincent Cuvellier.

Les élèves se sont réparti sept titres de ce jeune écrivain, et ils ont déjà commencé à plancher sur sa vie et son oeuvre

Premiers commentaires: ses héros ont souvent le même prénom, il y a des gros mots dans ses romans, le dessin de son bébé sur son blog est très amusant. Les questions qui lui seront posées sont préparées et débattues en classe.

Le café littéraire des CM2 aura lieu le samedi à 17h.

Quelques lectures en avant-première

Les comités de lecture vont se réactiver demain à mon bureau, les dizaines de nouveautés éditoriales arrivées depuis juin , et quelques unes d'avant, vont partir vers les classes. Il n'y aura "plus qu'à" attendre les messages des groupes d'enseignants et d'élèves à propos de leurs dernières lectures.
Quelques titres m'ont attirée en attendant les retours des classes:

L'autre Guili Lapin, Mo Willems (kaléidoscope): on avait adoré le premier Guili Lapin, cette histoire de doudou à hauteur de tout-petit dans les rues de Brooklynn. Françoise avait même repris le procédé fond photographié+dessin pour raconter une histoire d'école avec ses élèves de moyenne section. Lorsque j'ai vu arriver la suite j'ai d'abord pensé: "Il exagère de de tirer sur cette ficelle!"
Eh bien, il n'exagère pas, cela valait la peine: voici que Trixie entre à l'école (La Public School PS 107), nous la suivons lorsqu'elle découvre les lieux toujours accompagnée de son Guili Lapin. La suite de l'histoire est délectable. Plus longue et compliquée que la première, toujours sous forme "roman-photo" , elle nous fait découvrir Brooklynn et raconte avec délicatesse le changement que produit l'entrée à l'école maternelle dans l'univers des petits. (PS2 à GS)

Pirates de bonbons, Alain Mets (l'école des loisirs): Alain Mets raconte les bêtises, les machins pas propres, les allusions un peu caca-boudin dans une langue châtiée avec des illustrations aux couleurs vives et claires. Je n'aimais pas trop jusqu'à ce que Lauriane et Esteban, en cycle 3 à l'école de Romagné, présentent un exposé sur cet auteur en juin dernier. Ils m'ont convaincue, voici donc le dernier arrivé, il y est question de jalousie, de peur des plus grands et de vol de bonbons. Le narrateur raconte à la première personne comment il voit Lucien (le chouchou de la marchande de bonbons) se faire racketter par le grand Charles ("La terreur du quartier"). Il l'affronte avec courage...mais les choses ne tournent pas comme on pourrait s'y attendre. A partir du CE1, malgré une métaphore qui risque de désorienter les élèves lorsque Charles la terreur entre dans la boutique (...Aïe, il y avait des asticots dans la confiture d'abricots)

Le livre des terres imaginées, Guillaume Duprat (Seuil jeunesse), cet auteur a collecté les représentations du cosmos portées par les mythologies de divers époques et lieux. Il les a dessinées pour cet album plein de surprises qui permet de découvrir ces terres imaginées. Un bon moyen de se décentrer , d'approcher l'altérité à travers les mythes et les cultures. Surprenante également, l'unité qui relie certaines croyances en d'autres mondes chez des peuples très différents. On y découvrira des univers souterrains, aériens, flottants, portés par des animaux... Pour les CM et les enseignants.

Des gaulois aux gallo-romains, Gérard Coulon (Gallimard, Les yeux de la découverte), un documentaire qui , de 750 avant JC à 70 après JC, raconte l'évolution de ce peuple à travers ce qu'en révèle l'arcchéologie. Une série de doubles pages thématiques décline l'évolution des villes, l'artisanat, les campagnes, les transports (...) à travers une iconographie bien choisie. Une double page de brèves informations (Le saviez-vous?) permet aux élèves de construire des quizz; deux pages de dates , un glossaire et un index aident à se repérer. Comme toujours le site de Gallimard relaie et complète les informations du livre.

Jeux de rôles pas drôles

La visite de Posuto est un de mes petits plaisirs, je dois l'avouer bien que cela n'ait rien à voir avec ce blog. En revanche ce que soulève Kiki à la lecture du premier catalogue de jouets de l'année concerne parfois les livres, et l'école.
Au rayon panoplies de son éventaire , proposés par des petits blonds au teint clair, voici le chariot du consommateur et la caisse du grand magasin en plastique multicolore. Devinons qui se tient derrière la caisse avec le sourire épanoui de celle qui joue à la grande fille ? Et qui pousse son caddy, fait des choix, bref, qui est le client ?
On peut aussi jouer à l'hôpital ou au ménage. Bizarre, c'est le garçon le docteur (sans quoi l'attirail eût sans doute été celui d'une infirmière), quant à la fille , ravie derrière son chariot d'entretien , on la voit entrer avec bonheur dans la carrière.
Sur un coin de mon bureau, pas encore ouverts , deux recueils de contes: un rose pour les filles et un bleu pour les garçons. Je me demande si l'on aurait osé il y a quelques années.(je m'y plonge dès que possible et j'en reparle)
L'occasion de se demander devant une classe qui l'on interroge, qui l'on valorise, à qui l'on attribue les tâches (d'où l'intérêt de les distribuer à l'avance et d'organiser les services, ce que font la pluspart des enseignants) ce que l'on admet des garçons et des filles ...et ce que l'on dit de chacun dans les histoires.
A lire le très intéressant rapport de Jean-louis Auduc qui parle de "fracture sexuée"à propos des carrières scolaires des filles et des garçons et analyse comment les stéréotypes véhiculés autour des jeunes contribue à détruire la motivation des garçons pour les études et à développer des comportements machistes.

Qui commande ici ???

Princesse Inès, Martine Bourre (Pastel , l'école des loisirs)
Un délicieux album ciselé, perlé, des tracés élégants, des couleurs chaleureuses pour une histoire de princesse à marier.
Encore une, mais cette princesse-là n'aime pas l'humidité froide des vieux châteaux, et elle apprécie peu la brochette de vaillants prétendants en armure qui se pressent pour l'épouser. Lorsque le chevalier pâlichon arrive en bombant le torse sous prétexte qu'il a capturé un dragon, elle n'a pas tout à fait la réaction qui convient à une princesse. La vie est pleine de surprises , et l'amour ne vient pas forcément là où on l'attendait. Les illustrations de Martine Bourre sont réjouissantes, je vous recommande celle où le dragon "déglutit avec élégance". La reine est très drôle aussi , du genre pas facile à faire douter.
De la section de moyens au CM avec de bonnes idées pour travailler le graphisme.

C'est moi qui commande, Kéthévane Davrichewy , ill. Soledad Bravi, (Mouche de l'école des loisirs)

C'est l'histoire de Bob, racontée à la première personne, mais c'est aussi l'histoire de tous les enfants qui se rendent compte que ce n'est pas eux qui mènent le monde.
Difficile à admettre mais incontournable: on ne peut pas décider de tout. Bob collectionne les petites et les grosses contrariétés, au chapitre des grosses: son papa et sa maman sont séparés alors qu'il aimerait tellement les avoir tous les deux ensemble. C'est facile à lire, intéressant (un peu bobo pour nous, mais c'est souvent le cas) . Une petite réflexion sur le pouvoir, certainement salutaire à tout âge , à lire tout seul à partir du CE1

La grande pêche du loup, Alain Crozon , conté par Gilles Bizouerne (Seuil jeunesse, les contes du tapis) Cette collection grand format avec le texte au dos à la manière kamishibaï permet de profiter en classe de contes de la tradition illustrés de manière moderne. Voici donc une déclinaison du Roman de Renart servie par les montages cartonnés d'Alain Crozon, photographiés par Nicolas Van Ingen. A recommander à partir de la section de moyens jusqu'au CM où l'on pourra la comparer à une version plus classique.

Clic, Crac...C'est le loup? Jean Maubille (Pastel , l'école des loisirs). Un album cartonné avec seulement deux petits trous pour deux yeux jaunes dans le noir...Qu'est-ce que cela peut être? Le héros est avec son papa, heureusement parce qu'il n'est pas rassuré du tout du tout...mais le papa a une lampe, et page après page, il peut éclairer la face noire du livre et dévoiler une série de visiteurs inoffensifs. C'est tout simple, directement en lien avec l'univers des petits, rassurant et bien pensé, dès la section des tout petits.

Vers de nouvelles aventures ...

Mon KDI nest pas un KDO , de Michel Besnier, illustré (superbement) par Henri Galeron vient de paraître chez Motus dans la collection Pommes , Pirates, Papillons .

Que faire au supermarché quand on est petit ? traîner devant les écrans? tripoter les sacs de bonbons ? mettre la pression à la caisse pour faire passer ce qu'on veut ?
Michel Besnier, qui doit être un enfant depuis longtemps, propose 64 idées sous forme de poèmes . Henri Galeron ajoute son grain de sel et l'ensemble constitue un guide de survie pour transformer ce lieu si déprimant en terre d'aventures. C'est délicieux et frais , avec une date limite de consommation qui nous laisse le temps de voir venir (25 05 2045), certains textes sont accessibles dès la maternelle.



Et si Alice n'était pas cette petite blonde aux cheveux bouclés avec des robes à smocks ? Celle que Thomas Perino a dessinée a le regard noir sous sa frange sombre et les sourcils froncés (Alice au pays des merveilles, Lewis Caroll, traduction de Jacques Papy, Seuil jeunesse) Cet album grand format présente le texte intégral sur papier épais; jolis caractères et ornements de pages noirs et rouges en font un beau livre dont on a plaisir à tourner les pages. Un ouvrage qui trouvera sa place dans une classe de CM, pour le plaisir du texte et des illustrations.




Enfin, encore une bonne nouvelle pour les petits: Olivia revient et elle prépare Noël. L'auteur, est Ian Falconer, l'éditeur Seuil Jeunesse et l'héroïne promène toujours ses remarquables oreilles dressées. Elle avait remporté l'adhésion des comité des lecture de maternelle avec sa fanfare , les préparatifs de Noël devraient plaire énormément.


Et , spécialement pour les écoles de St Georges et Beaucé, elle présente un plateau de gingerbread men sur la couverture.

Ces ouvrages , et beaucoup d'autres, sont disponibles à la circonscription pour tous les élèves souhaitant écrire à leur sujet.

Anticipation, marine à voile et loups rebelles

"Venez vite! J'ai vu un bébé avion avec des poils en couleurs, et qui chante!"

Nous sommes en 2106, les oiseaux ont disparu depuis des années, mais un jour l'héroïne de cette histoire, la p'tite gosse, aperçoit un être étrange...
Cela s'appelle Un n'oiseau des z'oiseaux, l'auteur illustratrice est Chantal Dupuy-Dunier, l'éditeur Motus, et cela coûte 4,50 euros. Ce petit ouvrage de la collection noire et blanche "Mouchoir de poche" est rempli de délicieuse écriture, par exemple:
"Un sapin, planté le jour de la naissance de la p'tite gosse, venait de fêter ses quatre ans. Il commençait à déplier ses nouveaux doigts encore protégés du froid par des gants marrons."
Pour les CM, à expérimenter en lecture magistrale pour les CE par un enseignant qui aime ce texte...


Têtes de mule! , Marc Cantin (Seuil jeunesse). Un roman à deux voix , celle de Willy , le petit fils , et du grand-père, Joseph Louarn. Ces deux-là vont faire connaissance, ils n'ont pas grand chose en commun si ce n'est leur caractère un peu trempé.
Une histoire où l'on parle de foc, de grand-voile , de trinquette et d'amour: tout pour plaire! Pour les CM.








Les loups ont décidément du mal avec leur destin ce mois-ci. Après Le Loup qui voulait être un mouton de Ramos (L'école des loisirs) , voici Un loup au paradis, Thierry Dedieu, Seuil jeunesse. Voilà que Dedieu (Yacouba) nous fait encore réfléchir aux questions d'identité et aux dilemmes moraux avec ce loup de bonne famille, nanti "de longue queue, oreilles pointues et dents plein la bouche". Ce descendant d'une longue lignée de carnivores se met à rêver de son monde meilleur à lui: le paradis blanc et laineux des moutons. Loin de vouloir les croquer , il passe ses journées à les contempler d'un air énamouré. Seulement, "dans son monde, les blancs étaient d'un côté et les noirs de l'autre. D'un côté les loups, de l'autre les moutons." Un jour le héros saute le pas et change de camp, entraînant la panique générale, avant d'être toléré parmi les blancs moutons...
Un loup peut-il bêler, manger des fleurs et changer d'identité? Cet album permet d'en discuter. Du CP au CM.