mardi 22 avril 2014
Trois albums pour un parcours rêveur…
Rosalie et l’arbre au rocher. Rosalie passe l’après-midi chez sa
grand-mère, elle retrouve ses jouets préférés : les petits chevaux, l’ours
et le poupon baigneur. Rien de plus banal, pourtant l’aventure tourne au rêve éveillé,
les chevaux galopent crinière au vent, l’ours et le poupon prennent vie, un
homme-grenouille coiffé d’un chapeau sort de la mare, une sorcière traque la
petite troupe sous les formes les plus effrayantes…Emilie Séron restitue les
univers de l’enfance, le monde dilaté de l’imagination, la vie des éléments
quand ils deviennent magiques. Après la peur vient la douceur : la
grand-mère, la tarte aux myrtilles et les câlins…C’est rassurant sans être
mièvre, empreint d’une tendre étrangeté et loin des clichés habituels. Pour tous les niveaux de la maternelle : Rosalie et l’arbre au rocher, Emilie
Seron, Pastel l’école des loisirs, 13.00€
Quand je serai un animal. Pourquoi vouloir devenir pompier ou
maîtresse d’école plus tard? On peut aussi devenir un animal quand on rêve, et pourquoi
pas ? Pourquoi ne pas devenir hibou pour chasser les cauchemars qui
traînent, cheval pour rencontrer des princesses abandonnées, souris pour se
glisser dans le lit des parents, flamant rose et championne de marelle ?
La finesse des dessins d’Aurélia Alcaïs, ses personnages aux yeux étranges, son
univers blanc et pastel ouvrent un rideau de voile derrière lequel on peut
rêver sans limite…
Pour tous les âges de la
maternelle, à mettre en lien avec le fameux Il ne faut pas habiller les animaux
pour retrouver un porc-épic inattendu, Quand je serai un animal, Aurélia
Alcaïs, Seuil jeunesse, 15.00€
Si tu
veux voir une baleine, merveilleux album et coup de cœur énorme. L’histoire
commence devant un cadre vide qui se peuple et grandit à mesure que l’on tourne
les pages : c’est la recette pour voir une baleine, il faut une fenêtre,
un océan et du temps pour attendre. Il faut regarder sans fléchir, le fauteuil
devient barque, attention aux pièges du sommeil qui pique les yeux. Il faut
oublier la douceur des roses qui veulent tant être admirées et chercher plus
loin comme le Petit Prince, sans se laisser distraire. Dans ce livre, on suit
un garçon et son chien à travers des paysages à hauteur d’enfant, parmi des
peuples minuscules, sous des ciels habités de nuages fantasmagoriques. Et finalement
on la voit, la baleine, elle nous surprend sur une double page magistrale.
Entre deux eaux, immense et silencieuse, à toucher le petit héros qui scrute l’horizon
sans la voir. Alors, elle sort son
immense nez couvert de bosses devant la barque légère où l’enfant le chien et
un petit oiseau lui font face.
On pense à Maurice Sendak et son usage
de la page pour traverser le rêve, à Saint-Exupéry, à Iela Mari pour ses herbes
habitées…Mais on se laisse surtout porter par le charme de cet album si complet.
Difficile de préconiser un âge, cet ouvrage convient à la maternelle mais sa
poésie et son récit d’une quête proche et lointaine peuvent enrichir des élèves
de tous âges. Si tu veux voir une
baleine, Julie Fogliano, illustrations d’Erin e. Stead (http://youtu.be/3TuHyU-onkc) Kaléidoscope
12€
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